La natation comprend plusieurs types reconnus de nages. Il est certain qu'il en existe plein d'autres, certaines n'étant d'ailleurs pratiquement plus utilisées, d'autres l'étant toujours couramment mais n'étant pas officialisées au sein des compétitions de nage telles que les JO par exemple. Étant donné que l'histoire de la natation a subi une très large évolution depuis sa naissance, il est évident que les différentes cultures et générations ont opté pour des nages diverses et variées.
La compréhension de la biomécanique du corps ainsi donc que des mouvements que l'on effectue en nageant dans l'eau a largement permis de mettre au point de nouvelles nages qui répondent de mieux en mieux aux besoins de vitesse et d'endurance des nageurs sportifs. En effet, la nage papillon, par exemple, qui est aujourd'hui la nage populaire et la plus pratiquée lors des compétitions sportives, dépassant même en cela le crawl, n'existait pas durant des siècles.
La biomécanique appliquée à la natation
La biomécanique est la science de la biologie qui s'allie à la physique et ayant pour objet d'étude les principes mécaniques des organismes vivants. Ainsi, la biomécanique rattachée à la natation, cette discipline unique car plus naturelle pour l'humain que les autres disciplines sportives, a pour objet d'étude la manière dont notre mécanique humaine fonctionne dans l'eau.

C'est grâce à cette branche de la science physique et biologique que l'on a pu inventer de nouvelles techniques de nage, plus efficaces et puissantes que la brasse par exemple. La théorie de la natation qui y est liée vous est d'ailleurs enseignée sur place avant de la pratiquer lorsque vous prenez des cours de natation pour adulte. La brasse est la nage la plus reposante, il est vrai, parmi les 4 nages reconnues en compétition, cependant, elle n'est pas la plus pratique pour échapper à un danger ou pour aller sauver quelqu'un par exemple. Étudions à présent la biomécanique de chaque nage que l'histoire nous a vus effectuer !
La biomécanique de la brasse
Nous l'avons dit, la brasse est la nage la plus reposante parmi les quatre nages reconnues en compétition (brasse, crawl, dos crawlé, papillon). Mais elle est également la plus pratiquée dans le monde ! On estime qu'environ la moitié des nageurs la pratiquent. Ce qui n'est donc pas très étonnant. Simple à pratiquer en tant que débutant, la brasse n'est cependant pas "facile", car elle demande de l'endurance tout de même.
La brasse classique ne nécessite pas de plonger la tête sous la surface de l'eau, ce qui est déjà un avantage pour les nageurs débutants. Elle a souvent été dépourvue de règle, et figurait donc en tant que nage libre, jusqu'à ce que les compétitions telles que les JO lui imposent également des règles : elle fut codifiée. Ce que l'on peut dire tout d'abord en observant cette nage, c'est qu'elle est bien symétrique. En tout cas, elle doit l'être lorsqu'elle est bien exécutée durant les cours de natation lausanne !
En effet, on doit bien former un arc de cercle avec chacun des bras vers les côtés, en allant vers l'avant, et nous faisons de même avec les jambes. On ne doit pas tirer plus à gauche ou plus à droite ! La brasse nous oblige, si elle est bien réussie, à coordonner parfaitement jambes et bras, sans que les bras exécutent le mouvement avant que les jambes ne le fassent, et vice-versa. C'est cette parfaite synchronisation totale qui permet d'accéder à une plus grande vitesse. Si les jambes sont en retard dans le mouvement, ou les bras, cela ralentira l'ensemble.

Il faut également tenir un bon équilibre afin de ne pas provoquer de douleurs, d'une part, et afin de gagner en vitesse durant les cours de natation adulte. Pour ceci, le corps doit être parfaitement à l'horizontale. Les épaules ne doivent pas être surélevées par rapport à l'arrière-train, dans la mesure du possible. Il faut se mettre en position "table", en quelque sorte. Un déséquilibre doit avoir lieu ensuite, une fois la nage débutée. Le fait d'enfoncer un peu plus profondément le haut du corps que le bas, en avançant, permettra d'immerger le haut du corps et donc de limiter les résistances dans l'eau.
Plusieurs types de synchronisation existent dans le cas de la brasse, que l'on recense ici : la synchronisation glissante (pour les distances longues, on favorise une synchronisation en glissant car il faut préserver les forces que l'on a), la synchronisation en chevauchement (on perd moins de temps ainsi car on fait se chevaucher à la fois l'action effectuée par les bras et celle effectuée par les jambes, cependant, cela étant plus fatigant, on accélère bien plus mais on a moins d'énergie plus vite). Enfin, la synchronisation continue est une sorte de milieu : on attend que les jambes soient réunies pour faire aller les bras. On est sur une vitesse moyenne.
Le cas de la brasse coulée
Les 4 phases de la brasse coulée doivent être réalisées pour parfaire son mouvement :
- on pousse avec les jambes (ou les pieds si appui contre rebord de la piscine), les bras complètement tendus droit devant. On fait donc une flèche avec les bras et le corps entier, et on reste immobile pendant au moins une seconde, pour gagner en vitesse. Dès que la vitesse commence à baisser, il faut cesser la flèche. On amène le haut du corps vers le bas afin de gagner en vitesse également, car l'amener vers le haut provoquerait une plus forte résistance avec l'eau ;
- on ajoute une ondulation du bassin pour ainsi accompagner la vitesse provoquée par la phase précédente ;

- immédiatement après l'ondulation rapide, on effectue un total arc de cercle avec les bras, en repliant ceux-ci vers le bas, tout le long du corps. On laisse nos bras ainsi en "flèche" vers le bas, et c'est durant cette phase que l'on prend le plus de vitesse ;
- on repasse les bras et mains proches du buste, si possible "en croix" devant le buste, ce qui permet de limiter au maximum les résistances. Il faut essayer ici aussi d'être le plus synchronisé possible entre les bras mais aussi avec les jambes. Juste après ceci, il convient de ramener le corps (avec les bras faisant un Y) vers la surface, de respirer puis de replonger.
La biomécanique du crawl
Inspiré de la nage exécutée par les Américains du Sud, semble-t-il, le crawl fut rapporté par un nageur anglais qui l'apprit alors aux nageurs australiens. On notait en effet dès le début un changement fondamental : il fallait effectuer un mouvement de ciseau au niveau des jambes, et l'on appelait alors cela, en Occident, le "crawl australien". Les battements changent tout !
Il s'agit désormais de la nage la plus rapide, et également la seule à ne pas être réglementée le moins du monde en compétition de natation ! Pourquoi cette nage est considérée comme la plus rapide de toute l'histoire de la natation ? Tout simplement parce que tout le long, la quasi-totalité du corps est bien immergée dans l'eau, excepté lorsque la bouche sort de l'eau pour respirer bien sûr. Cela occasionne donc globalement moins de résistantes dans l'eau que les autres nages, puisque nous ne sommes pas situés exactement "sur/au niveau de" la surface de l'eau.
Ce qu'il ne faut pas faire
Deux erreurs fondamentales sont à éviter, afin de gagner en vitesse au maximum. Tout d'abord, il faut bien garder la tête fixement le long de l'axe de la colonne vertébrale. Relever la tête ou la baisser plus bas que l'axe de la colonne vertébrale entraînera un déséquilibre global du corps, et les résistances seront donc plus fortes dans l'eau.

Ensuite, faites également attention à bien inspirer par la bouche et à expirer par le nez dans l'eau, pour perdre le moins de temps possible car garder la tête trop longtemps à la surface ralentit drastiquement.
La biomécanique du dos crawlé
Pendant longtemps, le crawl et la brasse étaient les deux seules nages autorisées en compétition. Le dos crawlé rejoignit bientôt ce cortège. Similaire au crawl, cette nage permet toutefois, à l'inverse de la précédente, de reposer grandement le dos - mais pas que le dos ! Il faut battre des jambes, comme dans le crawl classique. Tout doit également être sans cesse dans l'axe de la colonne vertébrale.
Encore une fois, tout est question de synchronisation afin de vraiment maximiser le temps : lorsqu'un bras sort de l'eau, l'autre doit faire la rotation inverse sous l'eau. Et vice-versa. Cela doit être réalisé de manière précise afin que dès qu'un bras entre dans l'eau, l'autre commence à en sortir ! Finalement, peu de choses changent par rapport à la biomécanique du crawl classique.
Cependant, avec le dos crawlé, le battement alterné des jambes en position horizontale sur le dos permet de bien rester tout le temps à la surface de l'eau. Il s'agit d'équilibre ici : lorsqu'on exécute le battement de la jambe vers le haut, on permet au corps de se propulser, mais cela est contrebalancé par le battement de l'autre jambe vers le bas, qui limite le tangage possible. Tout comme pour la natation synchronisée, en somme, tout est toujours question d'équilibre et il faut bien veiller à mettre autant d'énergie dans chaque battement pour ne pas modifier cet équilibre !
La biomécanique de la nage papillon
La nage papillon est la quatrième et dernière nage entrée dans le cercle des nages admises lors de compétitions sportives de natation. Elle est ventrale et, comme la brasse, symétrique. Très technique, cette nage est particulièrement prisée par la rapidité dont elle permet de faire preuve en compétition.

Les bras pivotent tout autour des épaules, et les jambes font effectuer des petits bonds. Il n'y a pas de position fixe et "reposante" dans cette nage, ce qui en fait la nage la plus exigeante au niveau musculaire. On prend en fait appui avec les mains directement sur l'eau ! Une technique de nage relativement récente. De manière à gagner en vitesse autant que possible, le corps doit sans cesse être le plus droit horizontalement possible ainsi que le plus "plat" possible lors des moments de propulsion.
L'ondulation caractérisant le mouvement dit "dauphin" du nageur se caractérise par une véritable ondulation partant du bas du dos jusqu'aux pieds, rien que cela ! Les pieds doivent en même temps effectuer un battement, vers le bas puis vers le haut. D'abord vers le bas en effet car suite à celui-ci, le battement vers le haut, avec la pression de l'eau, permet une bonne rééquilibration globale.









