Tous les matins, nous nous mettons en scène, nous construisons notre image pour la journée, selon les circonstances ou les personnes que nous allons rencontrer.
D'autre part, nous sommes tous les jours en contact avec des images, c'est-à-dire des représentations signifiantes que nous pouvons interpréter parce que nous avons acquis certains codes et conventions qui nous le permettent. Les cours de français jouent un grand rôle dans la maîtrise d'une bonne communication qui fonctionne bien !
Ex. : Panneaux d'interdiction portable, fumer, alcool pour femmes enceintes, nourriture
Il faut donc admettre dès le départ qu'une image n'est pas la réalité, elle en est une représentation construite, donc voulue et en aucun cas gratuite ou fortuite. La forme d'un message est également importante, car elle participe au procédé de communication. En effet, communiquer, c'est établir des relations avec quelqu'un.
QUI ? dit QUOI ? A QUI ?
Soit un émetteur, un message et un récepteur.

Encore faut-il que les informations du message soient compréhensibles pour le récepteur de façon à entretenir une bonne relation. La communication n’est jamais directe, l’information est véhiculée par un canal. Cela signifie également qu'il y a des codages (verbaux, gestuels, iconographiques, etc.), des signes... Ajoutons enfin qu’il y a une intention, un objectif et un retour, un feed-back pour pouvoir évaluer la réussite de la communication. Le message a-t-il été compris ?
Dans toute communication, il y a :
- Le fond
- Les mots 7% transportent des sens, du signifiant
- La forme
Comment communiquer : la voix (le paraverbal...)
La voix est le premier outil utilisé pour être entendu(e). Le timbre est personnel, inchangeable.
qui se rapporte à la voix, 7% aux mots eux-mêmes (le verbal) et 55% serait attribué à la communication non-verbale
C'est ainsi que la voix a le pouvoir de provoquer plusieurs effets :
1er effet
L'intensité
C'est le niveau sonore, il faut l'adapter à la taille de l'espace
2ème effet
L'intonation
C'est le mouvement médiatique de la voix, les variations des hauteurs ; il est nécessaire de varier ses intonations afin de capter l'attention de l'auditoire. (ex : voix plate chez une personne dépressive)
3ème effet
Le débit
C'est le nombre de mots par minute. Attention, la plupart des orateurs parlent trop vite. Il faut respirer entre les phrases, dans les phrases et faire des pauses pour reprendre votre souffle, ... Et laisser le public respirer lui aussi !
4ème effet
La diction
C'est la prononciation correcte des consonnes, des syllabes et des diphtongues
Comment communiquer : être écouté(e)
Le rythme : Les changements de rythme donnent à la prise de parole sa musicalité et évitent la monotonie. Il faut donc varier les rythmes pour donner de la vie à sa prestation. En outre, vous devez toujours considérer la ponctuation. Cela vous permet de faire une pause dans une phrase, mais aussi de l'accentuer et d'y mettre des émotions.

Prendre du temps avant un mot, après un mot, ou avant et après un mot, permet de lui donner plus de force. La ponctuation est un mécanisme de la langue que des cours de français permettent d'analyser et de maîtriser. Voici 3 de ces mécanismes :
Mécanisme 1
Les débuts de prise de parole
Soutenez les premiers mots par une force vocale légèrement supérieure puis placez tout de suite un silence
Mécanisme 2
L'enjambement
Pont qui relie la fin d'une phrase au commencement d'une autre (très utile pour relancer l'attention de l'auditeur et pour éviter de se faire couper la parole)
Mécanisme 3
Les silences
C'est d'abord une respiration, qui laisse le temps à l'autre de comprendre ce qui vient d'être dit, et d'attendre ce qui va être dit
Certains silences sont lourds de sens. Il existe de multiples silences :
- Celui de la personne furieuse, offensée ou irritée qui se contient, qui n’est pas en paix avec elle-même et avec les autres, et qui cherche à s’isoler,
- Celui de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il veut dire et recevoir son message. Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et réponse afin que la parole ne laisse pas place à l’impulsivité ou à des automatismes de l’inconscient,
- Celui de la personne qui s’ennuie, exprime le retrait et l’isolement des autres,
- Celui de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu ; ce silence d’indifférence se produisant lorsqu’il n’y a pas la volonté de communiquer avec l’autre,
- Comme cela pourrait d'ailleurs arriver à tout apprenant dans la langue française durant les cours de français fribourg, le silence de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif renvoie au scepticisme ou à l’interrogation,
- Celui de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis-vis d’une tierce personne,
- Celui de la personne qui exprime la supériorité, l’arrogance,
- Celui entre amoureux. Ce silence réciproque se réalise parce qu’il n’y a pas besoin de paroles pour se comprendre. Il se produit lorsqu’il y a une connaissance et une communion profonde entre les deux personnes qui sont en train de communiquer,
- Celui de la personne qui exprime la douleur ou le chagrin.
Chaque silence doit être interprété et analysé en fonction du contexte. Il faut faire très attention à ne pas produire d'infinies dans cette interprétation car cela revient à donner un sens à ce qui semble vide.
De nombreux aphorismes l’illustrent. « Savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » ; « Le silence est d’or » ; « Savoir tenir sa langue » etc.
La modulation joue également un rôle. Il s'agit du ton de la voix qui varie en prenant appui sur certaines syllabes, certaines diphtongues et sur certains mots. Un autre moyen de mettre en valeur certains mots, c'est la scansion, qui consiste à renforcer vocalement un mot (ou une idée). Exemples :
- j'ai le meilleur produit, ce qui compte, c'est le produit, j'ai le meilleur produit, il est meilleur que les autres
- j'ai le meilleur produit, c'est le seul
- j'ai le meilleur produit, c'est moi qui l'ai
Comment communiquer : être compris(e)
Pour bien communiquer et faire passer les informations que l'on veut transmettre à différents individus, il faut structurer son message, choisir le vocabulaire et le registre de langage, ce dernier devant impérativement être adapté à son interlocuteur. Par exemple, il faut faire attention aux parasites, aux mots réducteurs, aux termes désobligants et faire attention aux tics verbaux. Toutefois, cela ne signifie pas que vous devez en faire obligatoirement la chasse. Tout dépend du contexte et de ce que vous souhaitez exprimer.
Prenons des termes comme "voilà" et "du coup". Chez les francophones, il s'agit bien souvent de tics de langage. Pourtant, en fonction du contexte, ils peuvent vous être très utiles. Admettons par exemple que vous vous trouvez entouré(e) d'étrangers à une réunion importante. Utiliser ces tics de langage, étant donné que la langue française est appréciée à l'international, vous rendra cute et vous fera obtenir naturellement du respect et de l'écoute.
Il va de soi que les choix des mots utilisés provoquent des "images" chez notre interlocuteur. Certaines expressions vont même fournir du sens de manière inconsciente, tant chez l'émetteur que chez le récepteur.
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Le choix des mots
Les mots hérissons
- non
- guerre
- problème
- devoir (verbe)
- délit
- devrait
- catastrophe - contrainte
- pression
- crise - force - impôt
Les mots positifs
- bénéficier
- profiter
- économiser
- santé
- éprouver
- garantie - sécurité - résultat
- léger
- nouveau - découvrir
Les expressions barbelées
- Pas du tout
- Vous faites erreur
- Vous vous trompez
Les expressions positives
- Vous avez raison
- Je suis d’accord avec votre analyse
- Qu’en pensez-vous ?
- Nous sommes ravis de ...
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Comment communiquer : le non-verbal
Le non-verbal peut prendre différentes formes :
1ère forme
Physique
C’est le type de communication personnelle. Il inclut les expressions faciales, le ton de la voix, le sens du toucher, de l’odorat (parfum, phéromones...) ainsi que les mouvements du corps.
2ème forme
Esthétique
C’est le type de communication qui a lieu lors d’expressions créatives : jouer d’un instrument, la danse, la peinture et la sculpture.
3ème forme
Signes
C’est le type de communication mécanique, qui inclut les drapeaux, les cornes de brume, les sirènes...
4ème forme
Symbolique
Le type de communication qui utilise les symboles de religion, de statut, de mode ...
Le non-verbal est soit intentionnel (on cherche à s'exprimer par un comportement, des attitudes ou des gestes dans le but de faire passer un message conscient) soit non-intentionnel (on transmet un message aux autres malgré soi).
Dès la naissance, l’enfant est fasciné par l’expression faciale et communique par imitation.
Toute sa vie, l’humain va parfaire ses conversations corporelles en imitant inconsciemment son interlocuteur dans sa relation avec lui. Ce langage va extérioriser nos états internes et nos émotions. En observant son interlocuteur, l’on peut donc reproduire et ressentir les émotions de l’autre. Le non-verbal, le langage corporel, accompagne le verbal, il peut le renforcer, l’affaiblir ou même le neutraliser.
- La posture (soumission, domination, rejet, ouverture, fuite...),
- Le visage (sourire, rictus, regard, sourcils...),
- La gestuelle (mouvement, mains...).
Comment communiquer : les postures
Plusieurs postures peuvent être simultanées :
- postures de dominance = posture en extension : menton et teint hauts, épaules ouvertes, jambes écartées, pieds ouverts, paumes vers le sol.
- postures de soumission = posture en contraction : tête rentrée ou inclinée, épaules basses, buste courbé, pieds rentrés, paumes vers le haut...
- posture de rejet : tête en recul ou détournée, bras en arrière, buste de profil, regard de travers, appuis arrières...
- postures en approche = attitude participative : tête avancée, cou allongé, buste penché en avant, bras vers l'autre, mains ouvertes, un pied en avant...

Il faut analyser :
- La cohérence ou l'incohérence entre le fond de ce que dit l'individu, le sens des mots et la posture de son corps (ex. : « je suis prêt(e) à faire telle démarche », mais la posture est en contraction, bras croisés, tête rentrée)
Des études (G. Bateson) ont démontré que les schizophrènes n’arrivent pas à reconnaître quand le sourire, produit lorsqu’on prononce une phrase sérieuse, la rend ironique. Selon Bateson, l’origine de la schizophrénie viendrait d’incohérences entre communication verbale et non-verbale chez les parents, surtout la mère.
- La dissonance et la consonance : il y a dissonance quand deux postures partielles se contredisent (ex. : « on se sent bien chez vous ». Les bras sont largement ouverts, mais les jambes sont croisées, la personne est assise au bord de la chaise). Il y a consonance quand tout s'harmonise.
- la congruence ou l’incongruence : tout ce que je ressens intérieurement est aussi ce que j’exprime. Il y a congruence lorsque deux personnes adoptent les mêmes postures : le courant passe alors bien. Il y a incongruence lorsque les attitudes sont opposées : le courant passe mal. Par nature, les humains mais aussi nombre d’animaux, développent de l’empathie pour leurs semblables (capacité à saisir l’intérieur de ce que l’autre ressent, (exemple : quand une foule regarde un équilibriste, elle vibre avec lui, elle est avec lui, et quand il chute, tout le monde crie "AAH" ou "OOH").
En communication interpersonnelle, on prônera plutôt d'être ouvert dans la relation entre les différents individus, sans se mettre à la place de l'autre, d'être distinct sans être distant. L'empathie ne peut suffire à la compréhension d'autrui et de l'information qu'il transmet, elle suppose en plus une écoute du retentissement des paroles, des gestes, des attitudes de l'autre ... sur soi.
Comment communiquer : le visage
Certaines mimiques peuvent être facilitatrices de la communication et de la transmission des informations entre différents individus :
- Le regard : le regard directif (facteur de franchise), à l'inverse du regard fuyant (rupture du contact visuel = ennui, gêne...) ou encore le regard soutenu = intention hostile
- Le sourire : à utiliser, car il permet de marquer sa non-agressivité, il incite à la convivialité
Le psychologue Paul Ekman, spécialiste des expressions faciales, a répertorié dix-huit façons de sourire, depuis le petit rictus figé de politesse au sourire gêné, en passant par le sourire soulagé-pincé (« on l'a échappé belle »), ou encore par le sourire épuisé. Il y a aussi le sourire sadique, sans oublier le sourire excédé, le sourire endurant (de qui prend son mal en patience) et le sourire diplomatique, jusqu'au ravissement extatique.

Mais on peut aussi sourire de façon caricaturale (pour imiter grossièrement la joie), ou de façon préoccupée (comme l'inventeur en train de créer), ou anonyme de manière méprisante, ou simulée, ou ravie (devant un bébé qui nous émeut), ou chaleureuse (pour arranger autrui dans une action), ou méditative à la manière.re du Bouddha (qui n'a rien à voir avec le sourire de la Joconde), ou enfin amoureuse (mélange d'extase, de ravissement, de chaleur et d'excitation).
Le cerveau n'a pas fini de vous étonner !
Comment communiquer : les gestes qui parlent
- Les gestes d'appui du discours verbal
- Les gestes porteurs de message : gestes codés qui transmettent un message sans intervention de la parole (applaudissements, doigt d’honneur...)
- Les gestes de ponctuation : appuyer le discours, expliquer ses propos
- Les gestes régulateurs : ils accompagnent l'écoute du récepteur (hochements de tête)
- Les gestes émotionnels : ils traduisent des émotions et expriment des états intérieurs
- Les auto-contacts : grattages, pincements... Ils marquent un état de réflexion, ou plus souvent un état de génération des activités de dérivation : prises d'objets, manipulations, déplacements, appuis...
- Les gestes de lien : prise de main, de bras, contacts avec l’interlocuteur (manipulation de l’autre)
N'oublions pas que nous sommes en représentation. Il ne s'agit donc pas de jouer notre identité profonde mais seulement d'une image de nous à un instant donné. Selon Edgar Morin, la représentation est une synthèse cognitive obtenue par un processus de construction à partir de :
- L’action du réel sur nos sens (la perception)
- Notre mémoire (des schèmes mémorisés, cadre de référence)
Notre mémoire est l'organe sensoriel le plus important. Nous voyons, reconnaissons, à 99% ce qui est déjà présent dans notre mémoire.
- Nos fantasmes qui nous font privilégier certains aspects plutôt que d’autres.
Notre cerveau peut falsifier l'information qui vient se projeter sur la rétine : nous pouvons annuler la réalité qui nous entoure pour lui donner la forme qui convient à ce que nous croyons. Cette construction est sélective (une partie de la réalité est éliminée) ou additive (nous rajoutons des aspects).
Globalement, l'être humain perçoit, sélectionne et conclut. C'est peu dire que cette interprétation est fragile et aléatoire.
N'oubliez pas enfin que communiquer entre différents individus, c'est aussi à l'écrit. Et c'est par l'orthographe que cela passe. Ainsi, si vous écrivez "cour de francais", il existe encore une petite marge afin de correctement vous faire comprendre !