L'histoire de la natation est en réalité l'une des plus longues de l'Histoire, lorsqu'il s'agit de sport. Peu de sport ont subi autant d'évolutions, et de même, peu d'activités sportives possèdent une telle longévité d'existence. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. La première est le caractère purement naturel de cette discipline sportive, bien qu'elle n'ait pas été considérée comme une discipline sportive avant longtemps. La natation n'en reste pas moins une chose naturelle, qui fait partie de nous dès lors que nous sommes confrontés à un certain élément partout présent sur notre planète : l'eau.
Il ne s'agit pas ici d'inventer des objets pour nous permettre de jouer avec quelque chose. La natation, et les mouvements que l'on entreprend pour la pratiquer, nous servent tout simplement à ne pas mourir dans l'eau. Il s'agit ainsi d'un besoin fondamental ! C'est ce qui fait que la natation soit une activité si ancienne… Également, il faut dire que l'on n'a pas eu besoin de développer de technologie particulière pour y accéder, l'eau étant partout présente dans notre environnement. Sans plus tard, découvrons en détail l'histoire de la natation, discipline sportive figurant aux Jeux olympiques depuis finalement peu de temps en comparaison à d'autres…
Les origines très lointaines de la natation
Cette activité était déjà représentée très tôt dans l'histoire de l'humanité, avec notamment les tablettes montrant des humains en train de nager. Déjà en Mésopotamie, ces tablettes existaient. Les techniques de nage devaient cependant être très différentes, comme nous avons pu le constater en étudiant l'histoire. Ce qui est donc très très ancien ! Nous ne pouvons en savoir plus, cependant, il faut se dire que la représentation d'humains en train de nager est totalement logique et normale, étant donné que durant la Préhistoire, survivre impliquait : se nourrir, dormir, se reproduire, s'enfuir de l'ennemi, combattre, boire.
Donc durant la phase de fuite et de protection de soi, il était nécessaire de se débrouiller dans l'eau, l'eau étant extrêmement présente. Pourquoi ne pas opter pour des cours de natation fribourg vous apprenant à la fois à nager et à connaître l'histoire de cette discipline sportive ? Rappelons que "la Planète bleue", comme on l'appelle à juste titre, est composée à plus de 70% d'eau.
La natation et la vision que l'on en avait durant l'Antiquité
On ne parlait bien entendu pas de "natation" au sens propre, mais plutôt du rapport de l'humain à l'eau, et notamment avec la création de thermes au sein de la Rome antique. L'humain et l'eau entretenaient déjà un rapport étroit durant l'Antiquité étant donné que nombre de mythes en parlent et louent l'eau.
À commencer par les célèbres sirènes ! Mais bien d'autres mythes, principalement grecs/romains, mais également égyptiens ou assyriens (mythes mésopotamiens) traitèrent de la nage : Léandre et Héro (grec), le dieu Nérée dans la mythologie grecque (le nom "Nérée" signifiant littéralement "nager"), Rê (égyptien), Héraclès/Hercule (grec/romain)… Des fresques romaines dont vous entendrez peut-être parler en cours de natation lausanne montrent bien souvent des Romains traversant l'eau, sans parler d'Agrippine, mère de Néron, qui réchappa de justesse à un naufrage en nageant longuement.
À l'époque donc, il s'agissait du fait même de nager, mais on ne parlait pas de sport en tant que tel. Il faut dire qu'à l'époque, ce sont principalement les aristocrates (le concept d'aristocratie ayant d'ailleurs été inventé au VIIIe siècle avant J.-C.) qui considèrent que la nage, et le fait de savoir nager plus précisément, correspond à une nécessité et à une preuve de bonne éducation. On comprenait déjà à peu près la biomécanique liée aux mouvements de nage. L'élite romaine invente alors les premiers thermes à partir du Vᵉ siècle avant J.-C., mais cependant, l'élite n'était pas la seule à y accéder.
S'il est vrai que dans les films, on voit principalement le gratin romain s'y présenter, les thermes pouvaient aussi bien être publics que privés. Cependant, les esclaves non citoyens romains en étaient exclus. Il y avait des thermes réservés aux hommes et des thermes réservés aux femmes. On y parlait notamment politique mais on s'y baignait aussi par loisir et par souci de se "purifier" le corps et, surtout, l'esprit, cher aux Romains. Il faut noter que trois types de bassins existaient à l'époque : le caldarium (eau chaude), le tepidarium (tiède) et le frigidarium (froide).
Les compétitions au seuil de l'eau existaient déjà, semble-t-il, cependant nous n'en savons pas plus et il s'agissait plus de jeux rapides que d'autre chose. La natation n'était pas considérée comme activité assez fondamentale pour être associée aux autres Jeux olympiques grecs. Pourtant, l'activité était tout de même jugée nécessaire pour passer à l'âge adulte et être considéré comme personne de haut rang bien éduquée : l'on disait alors d'un homme qui n'appartenait pas à cette catégorie qu'il "ne savait ni lire ni nager"...
Les phases de la place de la nage au Moyen Âge puis à la Renaissance
Contrairement à l'idée reçue selon laquelle le Moyen Âge rime avec l'absence de lavage, les hommes et femmes de cette période (très longue, soit dit en passant), avaient tendance à se baigner fréquemment, nus et en groupe. La baignade ou la nage étaient alors considérées comme liées au plaisir et non réellement à une activité sportive de compétition. À partir du XIe siècle principalement, la natation occupe une place de plus en plus importante que prend la natation est l'obligation des chevaliers, au sein de leur formation, de savoir nager. Cela donne ainsi ses lettres de noblesse à l'activité, en quelque sorte !
Au Japon, c'est durant le Moyen-Âge japonais que l'on voit naître enfin une sorte d'institution de la natation : est créée alors l'organisation nationale de la natation sportive d'après l'édit impérial de 1603. Ceci ne s'étend cependant pas au reste du monde car déjà à l'époque, le Japon était un pays très focalisé sur lui-même et établissait de fortes frontières, au sens figuré, avec le reste du monde. Les rapports entre l'Europe et l'Asie étaient de toute façon très faibles.
À la Renaissance, on commence à fuir au contraire toute baignade, comme un jeune enfant effrayé par l'eau avant d'avoir été rassuré par des cours de natation enfant. Nager était en effet considéré comme dangereux et porteur de virus, de bactéries. Le rapport à l'eau était beaucoup plus complexe que ce que l'on pense, malgré tout, cependant on ne peut laisser de côté l'idée avérée que durant l'époque moderne, on considérait à tort qu'avoir une couche de gras (de non propreté, donc) au-dessus de son corps permettait aux humeurs de ne pas pouvoir pénétrer le corps. Or, la théorie des humeurs était complètement inventée…
Ce n'est qu'à cet épisode de peur que les bains redeviennent à la mode, considérés au contraire comme la possibilité de se purifier et de se protéger des éventuelles maladies rattachées à la non-propreté. L'eau chaude permet de retrouver une bonne santé ! On commence à cette époque à parler peu à peu de la natation comme un art, mais cela vient lentement.
Le XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui : la place prépondérante de la nage dans nos sociétés
À partir du XIXe siècle, un véritablement engouement vis-à-vis de cet élément qu'est l'eau provoque un raz de marée, sans mauvais jeu de mots, dans les sociétés principalement européennes et américaines ! Revenons à l'origine de ceci tout d'abord.
Angleterre : berceau de la natation telle qu'on la connaît aujourd'hui
C'est en Angleterre que la natation que l'on connaît actuellement a réellement vu le jour : plusieurs bassins couverts et chauffés sont construits à Londres et, bientôt, au sein des autres pays anglophones ainsi que dans les colonies britanniques. C'est l'Angleterre qui, la première, commence les premières grandes compétitions anglaises de natation avec la National Swimming Association, en 1837 !
C'est cependant en Australie que l'on ouvre le premier championnat de natation moderne (et non pas simplement une compétition donc !), en 1846 à Sydney, puis en 1858, à Melbourne, on entame le premier championnat du monde à caractère international !
Faisant suite à cela, environ 10 ans plus tard, le German Gymnasium de Londres décrète la création d'une association réunissant les représentants de clubs londoniens de natation. Ceci va être considéré comme la première fédération de clubs de natation de l'histoire ! Il faudra cependant attendre 1896 pour voir la natation participer aux Jeux Olympiques d'Athènes.
Les épreuves sont au nombre de trois dans ce domaine : le 100 mètres, le 500 mètres et le 1200 mètres. Cependant, à l'époque, il ne s'agit pas de faire se dérouler les épreuves dans des piscines, mais bien dans la mer directement ! Les années 1930 voient le début de la création de stations balnéaires dans toute l'Europe. Le tourisme balnéaire est né. La mise en place de structures et d'organismes spécifiques à la natation fut assez tardive en Suisse.
Et les femmes, alors ?
Comme d'habitude, les grandes "oubliées" : les femmes. Elles ne purent accéder aux épreuves de natation qu'à partir des Jeux olympiques de Stockholm en 1912. Cela fait réfléchir… La natation synchronisée n'est reconnue comme discipline à part entière au sein des JO qu'en l'an 1984. Or, la natation synchronisée est exclusivement féminine en compétition. Pourtant, à partir des JO 2024, nous allons normalement assister à des compétitions de natation synchronisée lors des ouvertes à la fois aux hommes et aux femmes.
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