Il y a un moment crucial dans la vie : celui où l’on décide de son orientation en choisissant le métier que l’on exercera plus tard. C’est de ce choix important que découlent les études que l’on va faire. Généralement, en réfléchissant à son projet professionnel, on prend en compte nos propres goûts, nos facilités dans certaines matières… Mais aussi (et surtout ?) le salaire auquel on aspire. Vous venez d’obtenir votre baccalauréat, ou vous êtes un futur bachelier ?
La littérature ne change pas le monde, mais elle peut changer ceux qui le changent.
Nicolas Bouvier, écrivain et voyageur suisse
Vous travaillez depuis un certain temps et vous envisagez de vous réorienter ? Il est donc normal que vous vous sentiez un peu perdu. Surtout si vous aspirez à une carrière dite « littéraire » et que vous avez entendu un bon nombre de personnes vous décourager de vous engager dans cette voie. En effet, les littéraires souffrent d’une mauvaise réputation.
Dès le secondaire II, on perçoit souvent une distinction entre les élèves orientés vers les branches littéraires et ceux qui suivent un parcours plus scientifique, les premiers étant parfois injustement perçus comme moins studieux que les seconds. De nombreuses personnes pensent aussi que, plus tard, ceux qui ont suivi la voie littéraire réussissent moins bien professionnellement que les autres. Est-ce vrai ? Les littéraires sont-ils vraiment moins bien payés que les autres ? Qu’en est-il de leurs salaires ? A Superprof, on a eu envie de savoir si les « on-dit » reflétaient vraiment la réalité.
Quels sont les métiers dits « littéraires » ?
Alors, tous ces cours de français, ça mène à quoi ? Tout d’abord, il convient avant toute chose de s’interroger sur les métiers que l’on qualifie de littéraires. Ce terme peut vous paraître un peu vaste. Et c’est normal : il l’est ! Les professions littéraires sont logiquement exercées par des personnes ayant reçu une formation littéraire. Ceux qui ont suivi une maturité gymnasiale avec une orientation littéraire s’orientent généralement vers des filières universitaires en lien avec les branches qu’ils ont choisies, comme les langues, la philosophie ou l’histoire.

Philosophie, littérature française, histoire littéraire, langues vivantes : les enseignements en L sont très variés, et peuvent mener à des métiers bien différents. Les études choisies par les étudiants en filière littéraire dans l’enseignement supérieur sont souvent orientées vers l’écriture ou les livres et les cours de français. Ils sont nombreux à se tourner par exemple vers une école de journalisme. On attend des élèves en maturité littéraire un bon esprit de synthèse, une solide culture générale ainsi que de vraies compétences rédactionnelles. C’est parce que ces aptitudes sont vivement recommandées dans la formation journalistique que l’on peut retrouver de nombreux étudiants littéraires sur les bancs des écoles.
Cela permet de devenir bien sûr rédacteur (puis, avec de la chance, rédacteur-en-chef), mais aussi animateur radio, reporter photo, responsable éditorial, correcteur, journaliste sportif… Cette liste longue et non exhaustive prouve bien que les métiers exercés par ceux qui ont choisi la voie littéraire peuvent être bien différents. Ceux qui aiment les livres peuvent aussi choisir une formation pour travailler dans une bibliothèque,devenir libraire ou alors s’orienter vers les métiers de l’édition. Les langues vivantes occupant une place importante durant la maturité littéraire, de nombreux étudiants choisissent de poursuivre dans cette voie. Ils se dirigent alors vers des métiers comme traducteur-interprète, enseignant de langues ou encore vers le secteur du tourisme.
Les métiers de la justice (avocat, greffier, notaire …) sont aussi plébiscités par les littéraires car ils nécessitent des qualités rédactionnelles et d’argumentation.
Le secteur de l’enseignement - professeur des écoles ou prof de français par exemple – leur correspond aussi très bien. On citera en plus le domaine artistique, ainsi que les sciences humaines et sciences sociales, qui peuvent leur convenir parfaitement. Ces nombreux métiers que l’on peut qualifier de « littéraires » constituent déjà un élément de réponse. En effet, compte tenu du nombre très important de professions littéraires, est-il vraiment possible d’assurer avec certitude que leurs salaires sont moins élevés? Où trouver des cours francais Lausanne pour ne plus faire de fautes ?
Aujourd’hui, les débouchés littéraires ne se limitent plus aux métiers classiques. Avec le développement du numérique et du travail à distance, de nouvelles opportunités apparaissent pour les profils littéraires. Le rédacteur web, par exemple, est très recherché pour créer du contenu optimisé pour le SEO. De nombreux littéraires deviennent freelances ou digital nomads, travaillant depuis l’étranger en tant que copywriters, community managers, correcteurs ou traducteurs en ligne.
Certains se lancent dans la création de contenu (blogs, newsletters, podcasts) ou dans la formation en ligne. Les plateformes comme LinkedIn, Upwork ou Fiverr permettent de trouver des missions dans le monde entier. Ces métiers demandent une bonne plume, de la curiosité, une capacité d’adaptation et des compétences numériques de base. La filière littéraire, bien que classique dans sa forme, s’adapte donc parfaitement aux nouveaux modes de travail, et offre de vraies perspectives d’indépendance et d’évolution professionnelle !
Les idées reçues sur les littéraires
Si il y a une filière qui souffre de lourds préjugés, c’est bien la voie littéraire ! En effet, elle est souvent considérée comme étant une voie « par défaut ». La dernière enquête sérieuse à ce sujet a été réalisée par le journal Le Monde en 2011. Bien que presque 15 années se soient écoulées depuis, les forums et les bruits dans les cours prouvent que les choses n’ont pas vraiment évolué.

Les élèves eux-mêmes entretiennent parfois ces idées préconçues à travers des blagues qui reflètent bien l’ambiance générale. Vous avez peut-être déjà entendu des clichés du type : « les scientifiques construisent les maisons, les économistes les vendent et les littéraires y écrivent des poèmes ». Un peu caricatural, non ? Une chose est sûre : ces idées reçues sur les métiers littéraires et leurs salaires prétendument plus bas naissent souvent bien avant la fin du secondaire. Mais assiste-t-on aujourd’hui à un petit changement de mentalité ? Où suivre des cours de francais Genève ?
Bien payé, ça veut dire quoi ?
En Suisse, la notion de « bon salaire » est très relative et dépend fortement du canton, du secteur d’activité, de l’expérience et du niveau de vie locale. Avec un coût de la vie élevé, notamment dans les villes comme Zurich, Genève ou Lausanne, un salaire considéré comme confortable ailleurs peut sembler insuffisant ici. En moyenne, un revenu est souvent jugé « correct » à partir de 6’000 CHF brut mensuels pour un poste à plein temps. Toutefois, certaines personnes estiment être « bien payées » dès 4’500 CHF, tandis que d'autres ne se sentent à l’aise financièrement qu’au-delà de 8’000 CHF.

Le sondage JobCloud 2023 révèle que le salaire médian suisse est d’environ 6’788 CHF brut par mois, mais cela cache de fortes disparités selon les branches. Les domaines comme la finance, la pharma, ou l’ingénierie offrent des rémunérations bien plus élevées que l’éducation ou la culture. Ainsi, être « bien payé » en Suisse, c’est souvent avoir un salaire en adéquation avec ses qualifications, ses charges et ses aspirations personnelles. Finalement, plus qu’un chiffre, c’est aussi une question de qualité de vie et de sentiment de reconnaissance professionnelle.
Les métiers littéraires qui ont des salaires élevés
Contrairement aux idées reçues, les métiers littéraires ne riment pas forcément avec bas salaires. En réalité, plusieurs professions issues d’un parcours littéraire peuvent mener à des rémunérations très confortables, à condition d’avoir les bonnes compétences et parfois, un peu d’expérience ou de notoriété.
Prenons par exemple le métier d’avocat : bien qu’il demande plusieurs années d’études, c’est un métier très recherché en Suisse. Un avocat peut gagner entre 7’000 CHF et plus de 15’000 CHF brut par mois, selon son domaine de spécialisation et la région dans laquelle il exerce. Autre exemple : les traducteurs-interprètes, en particulier ceux travaillant pour des institutions internationales, peuvent également atteindre des salaires de plus de 10’000 CHF mensuels.
Dans le domaine des médias, un journaliste expérimenté, rédacteur en chef ou animateur reconnu, peut obtenir un revenu élevé, même si les débuts sont souvent modestes. Du côté de l’enseignement supérieur, les professeurs d’université ou enseignants-chercheurs perçoivent également des salaires attractifs, généralement entre 8’000 et 12’000 CHF par mois.

Aujourd’hui, les métiers littéraires ne se limitent plus aux professions traditionnelles comme enseignant ou écrivain. De nombreuses carrières modernes, portées par le numérique, offrent des débouchés attractifs, tant sur le plan créatif que financier. En Suisse, où les salaires sont globalement élevés, ces nouveaux métiers peuvent être particulièrement rentables.
Par exemple, les rédacteurs web, copywriters et content managers sont très recherchés dans les secteurs du marketing digital et de la communication. En entreprise ou en freelance, un bon spécialiste de contenu peut gagner entre 5’000 et 8’000 CHF par mois, voire plus avec de l’expérience. Autre profil en vogue : le community manager ou social media strategist, qui orchestre la présence en ligne d’une marque. En Suisse, ces postes offrent généralement un salaire entre 4’500 et 7’000 CHF, selon la taille de l’entreprise.
Les métiers de digital nomad, comme traducteur en ligne, auteur indépendant, ou consultant éditorial, permettent aussi une grande liberté géographique. Certains travaillent à distance tout en facturant aux tarifs suisses, ce qui peut générer des revenus confortables. Les formateurs en ligne ou créateurs de contenus éducatifs (comme les profs particuliers sur des plateformes) trouvent également leur place, avec des honoraires allant de 60 CHF à plus de 120 CHF de l’heure. Les compétences littéraires trouvent aujourd’hui leur place dans une économie numérique, avec des salaires suisses compétitifs et une liberté de travail avantageuse.
Enfin, les professions libérales comme écrivain, consultant en communication ou auteur à succès peuvent générer des revenus variables mais parfois très élevés, selon les contrats et la reconnaissance publique. En résumé, les filières littéraires offrent bel et bien des débouchés rémunérateurs, à condition de bien cibler ses opportunités et de se démarquer dans son domaine. Voici quelques repères approximatifs selon les métiers les plus courants liés à la littérature :
Enseignant de littérature dans un gymnase (secondaire II)
entre 7’000 et 10’000 CHF brut par mois, selon l’ancienneté, le canton et la charge d’enseignement.
Professeur d’université (littérature, langues, etc.)
entre 8’000 et 12’000 CHF brut mensuels, voire plus avec les primes de recherche.
Traducteur littéraire indépendant
très variable. Certains gagnent 3’000 à 6’000 CHF par mois, mais cela dépend du volume de travail et des contrats.
Écrivain
en dehors des auteurs à succès, la plupart ne vivent pas uniquement de leur plume. Beaucoup cumulent l’écriture avec un autre emploi. Les droits d’auteur sont souvent irréguliers et dépendent des ventes.
Journaliste
début de carrière autour de 4’500 à 5’500 CHF brut/mois, pouvant aller jusqu’à 8’000 CHF ou plus pour un poste senior ou un rédacteur en chef.
En résumé, dans le domaine littéraire en Suisse, la moyenne varie entre 4’000 et 8’000 CHF/mois, mais les écarts peuvent être importants.
Quelles sont vos aspirations professionnelles en littérature ?
En Suisse, plusieurs parcours permettent de travailler dans le domaine littéraire. Après une maturité gymnasiale, vous pouvez vous orienter vers une faculté de lettres dans une université (Genève, Lausanne, Neuchâtel…), où vous étudierez la littérature, la linguistique, les langues, la philosophie ou encore l’histoire. Ces études mènent à des métiers variés : enseignement, édition, journalisme, communication, ou traduction. Si vous visez un métier spécifique, comme journaliste ou bibliothécaire, des formations spécialisées existent également, souvent au niveau master ou en Haute école spécialisée (HES). L'essentiel reste de suivre vos passions et de construire un projet cohérent !
Quand vous vous demandez ce que vous ferez après la maturité gymnasiale, que vous analysez chaque débouché, intéressez-vous donc plutôt à vos goûts, à votre cursus, plutôt qu’au salaire qui peut varier beaucoup au sein de la même profession. Prenez-en compte votre épanouissement et débarrassez-vous des idées reçues sur les cours de français. Pratiquez l’orientation active en participant aux journées portes ouvertes des grandes écoles, rencontrez des professionnels, faites un test d’orientation… Votre motivation sera votre plus grand atout. Faites-vous aider par un professeur particulier si vous en ressentez le besoin. Il saura sûrement vous aider à sortir le meilleur de vous-même.









