La prise de poids, la sédentarité, les mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme et l'alcoolisme et le stress sont facteurs de risques pour la santé humaine. Retrouver un poids santé et maigrir sont, au-delà des préoccupations esthétiques, devenus des enjeux de santé publique. En 2016, près de 2 milliards d'adultes de plus de 18 ans étaient en surpoids et plus de 650 millions de personnes dans le monde étaient obèses. En 2019, plus de 38 millions d'enfants de moins de 5 ans dans le monde étaient en surpoids.
Plus je grossis, plus je m’aigris, plus je m’aigris, plus j’ai le cœur gros. Le désespoir rend difforme.
Claude Frisoni
Rien qu'en Suisse, selon l’Enquête suisse sur la santé (ESS) de l’Office fédéral de la statistique, environ 51 % des hommes et 33 % des femmes étaient en situation de surpoids ou d’obésité en 2022. Face à cette problématique croissante de santé publique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a introduit l’indice de masse corporelle (IMC) comme outil de référence. Il permet d’estimer la corpulence d’une personne et d’identifier les éventuels risques pour la santé associés à un excès ou un déficit de poids.
Activité physique régulière, alimentation équilibrée et hygiène de vie saine sont des leviers essentiels pour prévenir le surpoids, véritable fléau de notre époque. Cet article met en lumière l’IMC, un indicateur simple mais largement utilisé par les professionnels de santé pour évaluer le poids dit "idéal" et guider les recommandations médicales.
Qu’est ce que l’IMC et comment le calculer ?
Avant de vous lancer dans un programme sportif ou alimentaire auprès de votre coach sportif en ligne ou coach sportif a domicile, voici comment définir l'IMC !

L'indice de masse corporelle, définition
Aussi appelé Body Mass Index ou BMI dans le monde anglo-saxon, l’Indice de Masse Corporelle est un calcul de grandeurs permettant d'estimer la corpulence d'une personne. Il a pour objectif de déterminer si le poids d’une personne est adapté à sa taille. C’est un indicateur de bonne ou mauvaise santé, considéré comme fiable pour les adultes, de sexe masculin et féminin, âgés de 18 à 65 ans. Ainsi, sans être un mathématicien hors pair, on peut estimer sans trop d’égard la corpulence d’une personne, à savoir si elle est en état de surpoids, en obésité, à l’inverse, en situation de maigreur. C’est donc un moyen assez simple d’évaluer les risques de santé liés au surpoids pour :
- Repérer l’évolution de son poids régulièrement
- Déterminer quel est le régime à suivre pour perdre du poids ou prendre quelques kilos
Invention de l’IMC
Créé par Lambert Adolphe Jacques Quételet (1796-1874), un mathématicien, statisticien, astronome et sociologue d’origine belge, cet indice était autrefois nommé “indice de Quételet”. L'indice a été inventé en 1832 par le scientifique, qui observait que le poids augmentait comme le carré de la hauteur de l'individu. C'est à cette époque qu'un basculement s'opérait sur la silhouette des individus : le surpoids, ou du moins le fait d'être bien portant ou gros n'était pas stigmatisant. Avant l'époque contemporaine, le surpoids était le marqueur social de la richesse, signe que l'on pouvait manger en quantité et que l'on provenait donc d'une bonne classe sociale. Cherchez-vous des cours de fitness geneve ?

A l'inverse, les êtres maigres ou faméliques étaient ceux qui ne pouvaient se nourrir : les pauvres ou prolétaires, donc. Le développement des assurances et du crédit bancaire à partir de la fin du XIXe siècle, a progressivement incité les prêteurs et les bailleurs de fonds à reconsidérer le tour de taille de leurs clients : plus un individu était gros, plus il avait alors de risques de décéder de maladies cardio-vasculaires.
Et moins il n'avait de chance d'être solvable et d'obtenir un prêt bancaire.
Les polices d'assurance-vies ainsi que les scientifiques se sont à leur tour, penchés sur le problème. Ce n’est qu’en 1972, bien après sa création, qu’il prit le terme qu’on lui connaît aujourd’hui "Indice de Masse Corporelle". Sa popularité prit une autre tournure en 1997, lorsqu’il fut utilisé de manière internationale comme référence par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le but d’établir une classification standard de référence en matière de surcharge pondérale. Le problème, c'est que le poids, ou la masse, ne peut pas définir si un homme ou une femme est en mauvaise santé ou non. En effet, ce n'est pas la même chose de peser 95 kilos que l'on mesure 1m55 ou 1m95 !
La formule de l'IMC
L'indice de masse corporelle se calcule en fonction de la taille et de la masse corporelle de la personne. Il a initialement été conçu pour les adultes âgés de 18 à 65 ans. De nouveaux diagrammes de croissance sont entrés en vigueur par la suite afin de calculer l'IMC des enfants de 0 à 18 ans. L'IMC s'obtient par un calcul simple correspondant au poids en kilogrammes (kg), divisé par la taille au carré, exprimée en mètres carrés (m2).
Voici la formule : IMC = Poids (en kg) / (Taille en m)².
Par exemple, un individu de 60 kg mesurant 185 centimètres, aura un IMC de 17,5 et sera considéré comme en situation de maigreur. Une personne de 100 kg mesurant la même taille aura un indice de 29,2 et sera considérée comme étant en surpoids. Comment savoir où se situer selon le résultat obtenu ? Découvrez aussi l'importance du test d'aptitude à l'effort dans la pratique du sport !
Comment interpréter un IMC dit normal ?
Le chiffre obtenu par la formule que nous venons de voir précédemment permet donc d’estimer facilement un certain nombre d'observations relatives à la corpulence d’un individu. Cela permet également de déceler la prévalence du surpoids et de l'obésité à l'échelle d'un pays. L'OMS s'en sert au niveau international pour la même mesure.

Pour pouvoir interpréter les indices, une gradation a été établie avec sept catégories de masses :
Dénutrition ou anorexie :
moins de 16,5
Maigreur :
de 16,5 à 18,5
Poids normal :
de 18,5 à 25
Surpoids :
de 25 à 30
Obésité modérée :
de 30 à 35
Obésité sévère :
de 35 à 40
Obésité morbide ou massive :
plus de 40
Parfois, on ne rencontre pas les catégories "dénutrition" et "obésité sévère" : dans ce cas, la maigreur commence en dessous de 18,5 et l'obésité commence au dessus de 35. Selon l'indice, on peut dégager plusieurs situations :
- Une personne pesant 95 kilos et mesurant 1,81 mètre a un indice de 29 kg par m² et est en surpoids,
- Une personne pesant 48 kg et mesurant 1,69m a un IMC de 16,8 et est donc maigre,
- Une personne de 2,04 mètres pesant 140 kg a un IMC de 33,6, et est donc en obésité modérée.
Le problème de ces interprétations, c'est qu'elles semblent hâtives. Comme tout indice, ce calculateur possède ses limites ! Quelqu'un mesurant 185 cm et pesant 60 kg, alors vu comme une personne en dénutrition. Or de nombreuses personnes minces ont une alimentation équilibrée et ont un IMC inférieur à 18,5. Inversement, on peut également mesurer 175 cm, peser 85 kg et être en très bonne santé, se sentir dans un poids idéal alors que l'IMC (27,8) correspond au surpoids. Prêt à vous dépenser avec des cours de fitness nyon ?
La dénutrition
Selon l'échelle internationale mise en place par l'OMC, un indice de masse corporelle inférieur à 18,5 correspond à une dénutrition. Toutefois, ce n'est qu'une estimation, permettant de déceler les cas graves de sous-alimentation. Il faut donc nuancer ce résultat car de nombreuses personnes (dans les pays avancés) ont un indice faible, sont maigres mais en bonne santé, et ont accès à une alimentation saine et équilibrée.

Les conséquences néfastes de la dénutrition sur la santé de l'individu se rencontrent souvent avec la précarité, le grand âge, les troubles du comportement alimentaire, ou par exemple les maladies psychiatriques. Il est par ailleurs recommandé de consulter un médecin dès lors que l'on maigrit constamment.
La maigreur
La maigreur, selon l'OMC, se rencontre lorsque l'IMC se trouve compris entre 16.5 et 18.5. La personne est alors en insuffisance pondérale (maigreur). Là encore, prudence est de mise, car toute proportions gardées, être maigre au sens de l'OMS ne signifie pas être en mauvaise santé. Le calcul de l'indice ne dit rien sur le fait que l'on ait une alimentation équilibrée ou non, que l'on est "maigre" parce que l'on fait du sport ou si c'est parce que la personne a la chance d'avoir un métabolisme rapide. C'est injuste, mais il y a certaines personnes qui, malgré tout ce qu'ils peuvent manger tout en restant sédentaires, ne prennent pas un gramme de masse graisseuse.
La corpulence dite normale
Une personne est considérée comme ayant un IMC de corpulence normale lorsque son ratio entre le poids et la taille au carré se trouve compris entre 18,5 et 25.
L'IMC normal renseigne sur le fait que la personne n'est ni maigre ni en surpoids. Cela signifie un état de santé correspondant à un poids adapté à la taille de l’individu. L’idéal est de poursuivre dans cette voie en continuant d’avoir une alimentation saine, en évitant les matières grasses et ayant une activité physique régulière. Si la prise de masse au fil du temps vous inquiète, vous pouvez faire un suivi régulier de votre IMC, contacter un coach de vie ou sportif à domicile sur Superprof ou bien consulter un médecin généraliste.
Interpréter un IMC en surpoids et en obésité
L'utilisation de l'indice de masse corporelle a été étendue pour le calcul du poids idéal, c'est-à-dire afin de donner des recommandations de santé aux personnes en surcharge pondérale. C'est donc pour le surpoids et l'obésité qu'il est le plus efficace.
Le surpoids
En Suisse, selon les dernières données de l’Office fédéral de la statistique, environ 31 % de la population adulte est en surpoids (hors obésité). Avoir quelques kilos superflus à perdre n'est pas non plus le signe d'un état de mauvaise santé, mais ce sera révélateur de plusieurs facteurs :
- Un manque d'activité physique
- De mauvaises habitudes alimentaires
- Un métabolisme lent, incitant le corps à stocker les graisses
En moyenne, avoir un IMC légèrement supérieur à 25 n'est pas alarmant, sauf si on ne se sent pas avoir un poids de forme. On peut faire appel aux cours de fitness morges. Cela peut également servir à se motiver à faire du sport pour retrouver un ventre plat, maigrir des jambes ou prendre de la masse musculaire. Dans ce cas, l'IMC trop élevé agit comme un catalyseur de bonnes résolutions pour l'avenir. Les facteurs de risques sur la santé du surpoids sont désormais bien connus :
- Maladies pulmonaires et respiratoires,
- Affections articulaires (arthrose du genou, par exemple),
- Le cancer.
- Le diabète.
- Les maladies cardiovasculaires (infarctus, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle),
C'est lorsque l'indice tend vers 28 et 30 qu'il faut s'orienter vers de nouvelles habitudes.
L'obésité
L'obésité modérée commence avec un IMC supérieur ou égal à 30. Toutes les personnes ayant un IMC qui dépasse 30 sont considérées comme obèses. Néanmoins, il existe différents types d'obésités qui qualifient sa sévérité et son niveau de dangerosité pour la santé de la personne. Un IMC compris entre 30 et 35 signifie une obésité modérée.

Un excès de masse graisseuse rend le poids trop élevé par rapport à la taille de l’individu. Un IMC compris entre 35 et 40 est considéré comme une obésité sévère. Dans ce cas, le fait de perdre de poids devient impératif pour éviter tout risque de santé.
Enfin, un IMC supérieur à 40 est une obésité morbide ou massive. Là on fait face à un cas radical d’obésité dont le traitement peut-être envisagé de différentes manières par :
- La chirurgie esthétique avec une intervention comme la liposuccion. Celle-ci servira à aspirer le surplus de gras,
- Effectuer un régime draconien établi par un nutritionniste et qui doit être suivi à la lettre par le patient,
- Suivre un programme de sport établi par un coach sportif à domicile pour maximiser le fait de brûler des calories.
En Suisse, près de 11 % des adultes souffrent d’obésité, selon les données de l’Office fédéral de la statistique. De plus, le tour de taille s'accroît continuellement depuis plusieurs années.
Quelles sont les limites de l'indice de masse corporelle ?
D’abord présenté comme révolutionnaire, universel et soutenu par l’Organisation Mondiale de la Santé, cet indice paraissait difficilement réfutable. Pourtant, il est nécessaire de le nuancer, d’utiliser cet indicateur avec prudence et parcimonie y compris pour l’OMS.
En effet, suivant la situation de l’individu on ne peut plus l’interpréter comme une formule mathématique mais uniquement indication approximative qui ne correspond pas à un pourcentage identique de masse graisseuse selon chaque individu.
L'IMC est inefficace pour de nombreuses catégories de personnes :
- Les femmes enceintes, en période de grossesse ou qui allaitent
- Les personnes atteintes de maladies graves
- Les personnes âgées
- Les sportifs de haut niveau, les athlètes d’endurance, les body builders
Par ailleurs, d’autres éléments ne sont pas pris en compte par cet indicateur :
- La masse musculaire
- La masse osseuse
- La répartition des graisses
Lorsque le résultat de l’IMC pose un doute, il est préférable de compléter l'examen clinique par la mesure du tour de taille. Le problème de l'IMC, c'est qu'il peut mener à une fausse sécurité. Par exemple lorsque l'on présente un IMC "normal". Ces personnes peuvent également être sujettes à des risques de développer du diabète ou des maladies cardiovasculaires. Retrouvez tous nos cours de fitness monthey !
L'IMC ne dit rien sur la répartition du gras corporel, de la graisse abdominale, ni sur l'état de la circulation sanguine. De plus, les individus ayant un IMC normal et qui sont fumeurs, sédentaires et/ou qui boivent régulièrement de l'alcool et qui par surcroît ont une mauvaise alimentation, peuvent présenter davantage de risques de problèmes de santé que quelqu'un dont l'IMC est supérieur malgré des habitudes de vie saines.

Il est important de noter que l'utilisation seule du calcul de l'IMC ne peut donc pas permettre d'identifier tous les risques ! De plus, la limite de l'IMC concerne également les personnes en surpoids qui changent leurs habitudes.
Par exemple, en changeant l'alimentation et en faisant davantage de sport pour se muscler et brûler les graisses, le poids peut ne pas diminuer alors que la graisse a peut-être fondu et que l'individu est en meilleure santé qu'auparavant. Comment trouver un coach fitness fribourg ?
Quel est l'IMC de la population en Suisse ?
Selon les données de l’Office fédéral de la statistique (OFS), la répartition des catégories d’IMC en Suisse montre également des écarts notables entre hommes et femmes. Les hommes sont plus nombreux à être en surpoids, tandis que les femmes sont plus nombreuses à présenter une insuffisance pondérale (IMC < 18,5).
Voici une estimation basée sur les dernières données disponibles en Suisse :
Insuffisance pondérale :
environ 2 % des hommes et 5 % des femmes
Corpulence normale :
environ 47 % des hommes et 60 % des femmes
Surpoids (hors obésité) :
environ 39 % des hommes et 24 % des femmes
Obésité (modérée à sévère) :
environ 12 % des hommes et 11 % des femmes
Ces chiffres suggèrent une pression sociale différente selon le genre : les femmes suisses, comme ailleurs, sont davantage exposées à des normes culturelles valorisant la minceur, qui peuvent influer sur leur comportement alimentaire et leur perception corporelle. À l’inverse, les hommes semblent moins touchés par ces injonctions esthétiques, mais davantage exposés au surpoids, peut-être en lien avec des habitudes alimentaires ou un mode de vie plus sédentaire.
La question reste ouverte : dans quelle mesure notre société continue-t-elle à imposer aux femmes des standards de beauté parfois irréalistes, au détriment de leur santé physique et mentale ? Une réflexion d’autant plus nécessaire à l’heure où les déséquilibres alimentaires et les troubles de l’image corporelle touchent de plus en plus de jeunes, tous genres confondus. Êtes-vous à la recherche d'un coach sportif en Suisse ?

En Suisse, le surpoids et l’obésité augmentent avec l’âge. D’après les données de l’Enquête suisse sur la santé, la prévalence de l’obésité est significativement plus élevée chez les personnes âgées. Par exemple, chez les femmes âgées de 60 à 69 ans, l’obésité touche environ 17 % d’entre elles, contre des taux bien plus faibles chez les femmes plus jeunes, notamment celles entre 30 et 39 ans. Les statistiques montrent également que les hommes sont plus fréquemment concernés par le surpoids et l’obésité modérée, tandis que les femmes sont plus représentées dans les catégories d’insuffisance pondérale (IMC < 18,5) ainsi que dans les formes sévères à morbides de l’obésité.
Si vous souhaitez perdre du poids, suivre l’évolution de votre indice de masse corporelle (IMC) ou tout simplement vous informer sur les bonnes pratiques en matière de santé et de nutrition, le site de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) propose des ressources fiables et pédagogiques. Vous y trouverez des conseils pour adopter une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, et améliorer votre bien-être au quotidien.
Comment interpréter l'IMC chez les jeunes ?
Il faut noter, enfin, que l’IMC ne peut être calculé de la même façon pour un adulte, pour un bébé, un enfant ou un adolescent en pleine croissance. En effet, l’âge joue un rôle déterminant tout comme le percentile, une mesure statistique qui permet de suivre les courbes de corpulence, de croissance et de poids d’enfants et d’adolescents.

On s’inquiète constamment pour la prunelle de nos yeux, aux moindres pleurs, aux moindres cris. C’est là que l’IMC intervient en permettant à chaque parent, à titre indicatif, de suivre la croissance et le développement de leur bébé. A noter, que seul un médecin ou pédiatre est en mesure de préconiser un régime alimentaire spécial pour un bébé. L'IMC d'un nourrisson ou d'un enfant mineur se calculera de la même manière que chez l'adulte, mais l'interprétation sera différente.
La taille et le poids du bébé évoluent constamment. Il n'est donc pas possible de "classer" un bébé dans l'une des catégories d'IMC. C'est la raison pour laquelle les médecins reportent l'IMC de l'enfant sur une courbe de corpulence, afin de déterminer le type de corpulence l'enfant est susceptible d'avoir au cours de son développement. Cette gymnastique sert notamment d'estimation du surpoids ou de l'obésité. Découvrez enfin comment calculer son métabolisme de base !