Diplômée, bilingue et pédagogue, une passionnée vous apprend le japonais !

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• Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu'un professeur vous a donné envie de l'apprendre ?

  Je parle cette langue parce que depuis toute petite, je suis fan de la culture japonaise (manga, animés, culture Kawaii,...) ce qui m'a donné envie de l'apprendre en y consacrant mes études supérieures.

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  Il est difficile de n'en citer qu'un, mais si je devais citer quelqu'un, ce serait très certainement Hayao Miyazaki, le célèbre réalisateur des films du studio Ghibli comme Mon voisin Totoro, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoke et plus encore. À travers ses œuvres, on retrouve l'essence même de la culture japonaise, que ce soit à travers la magie, les paysages ou les personnages, mais aussi de valeurs et de combats profonds tels que le respect de la nature. Ses œuvres ont fait le tour du monde, et il a ainsi contribué à l'expansion de la culture japonaise dans le monde.

• Y-a-t-il, dans celle-ci, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Il y en a tellement à vrai dire ! La plupart des expressions que l'on a en français sont différentes en japonais. J'aime beaucoup le terme de 猫舌(Nekojita), utilisé pour désigner les personnes qui n'arrivent pas à manger ou boire de la nourriture trop chaude. Cela veut littéralement dire "langue de chat".
  Une tradition qui m'amuse, c'est celle d'accrocher une petite poupée fabriquée en papier ou en tissusてるてる坊主 (Teruteru bōzu) à sa fenêtre les jours de pluie car elle aurait le pouvoir d'éloigner la pluie. Cela se fait de moins en moins de nos jours, mais j'ai trouvé cette anecdote amusante.

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d'un point de vue plus personnel ?

  D'un point de vue professionnel, il faut noter que la culture japonaise prend de plus en plus d'ampleur dans le monde et surtout en France : tout le monde sait ce qu'est un manga, et les librairies de mangas et magasins de goodies japonais sont de plus en plus nombreux. Les opportunités professionnelles notamment dans le commerce avec le Japon sont donc de plus en plus nombreuses également.
  D'un point de vue personnel, apprendre le japonais peut être un véritable challenge et permet de reprendre confiance en soit. C'est une langue différente des langues occidentales en tout point, mais qui reste accessible si on est motivé et qu'on apprend avec la bonne méthode. Savoir parler japonais m'a personnellement apporté beaucoup en terme d'estime de moi, surtout lorsque je vais au Japon et que je m'aperçois que parler japonais surprend les locaux de manière très positive.

• Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  La difficulté principale du japonais, c'est sans grande surprise les Kanji, ces caractères issus du chinois qui se comptent en milliers. Le japonais est une langue très visuelle, et un seul trait peut changer complètement le sens d'un Kanji (par exemple : 犬 veut dire "chien", tandis que "太" veut dire "grossir"). Leur compréhension est nécessaire pour lire et comprendre ne serait-ce qu'un panneau. Il n'y a rien d'équivalent en français, et les kanji s'apprennent aussi vite qu'ils s'oublient, c'est pourquoi l'apprentissage du japonais requiert une certaine régularité : rester en contact avec la langue au maximum, y compris à l'écrit, est important.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Lors de ma première année à l'université, une soirée a été organisée avec des élèves japonais en échange. Je savais à peine parler japonais, alors j'ai voulu dire que j'étais nulle en japonais. Cependant, le japonais se dit Nihongo, et j'ai dit Nihonjin (qui signifie un japonais/une japonaise/les japonais), ce qui a transformé ma phrase en "les japonais sont nuls"... il y a eu un gros blanc, et une étudiante m'a finalement corrigé, comprenant ce que j'ai voulu dire. J'ai eu très honte, et à ce moment là, je ne pensais même pas pouvoir enseigner cette langue un jour.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  Aller au Japon était littéralement le rêve de ma vie. Avant le Japon, je suis allée 2 fois en Allemagne pour une journée, et une semaine à Rome, mais c'était dans le cadre de voyages au collège. C'était donc un véritable tournant dans ma vie. Sur place, j'en ai profité pour visiter un maximum de villes durant les 6 mois où j'ai habité à Osaka : Tokyo, Osaka, Kyoto, Nara, Wakayama, Kobe, Himeji, Nagoya, Hiroshima, Onomichi, plusieurs petites îles comme Miyajima et Okunoshima.
  Chaque ville était superbe, avec chacune son ambiance, son esthétique et sa culture. J'ai aimé goûter les spécialités locale. Étudier à l'université au Japon m'a également permis d'accéder à des activités culturellement unique : démonstration de Nô, cérémonie du thé, visite du musée de la Cup Noodle, visite d'une maison traditionnelle japonaise, essayage de kimono...

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof, en + de cette capacité à s'exprimer en plusieurs langues ?

  Je pense que ce qui fait que mes élèves aiment mes cours, c'est ma pédagogie et mon empathie. Même les élèves de base timides sont totalement à l'aise avec moi, posent des questions et parlent naturellement. Je considère que c'est à moi de m'adapter à mes élèves, pas à mes élèves de s'adapter à mes cours. C'est pourquoi chaque cours est personnalisé selon les objectifs et le niveau de chacun. Être pédagogue et rendre son cours vivant est primordial au bon apprentissage d'une langue.